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Camille Langlois : la jeunesse amateure du Sud-Ouest

Il n'est plus rare de voir les jeunes pousses évoluaient dans le rang des amateurs et ainsi pouvoir mêler la poursuite de leurs études et la passion du cheval. Rencontre avec l'un d'entre eux, Camille Langlois, qui vient de remporter la première course de sa carrière.

Une passion avant toute chose

Le rêve d'un adolescent, fan de cheval, est souvent celui d'apprendre dans une école spécialisée pour ainsi devenir apprenti voire pourquoi pas un jour professionnel de renom. Ce n'est pas pour ce choix qu'a opté Camille Langlois, dix-sept ans, amateur dans le Sud-Ouest de la France. Natif de Villeneuve-sur-Lot, le fils de Denis André Langlois, lui-même amateur dans la région, a décidé d'emprunter cette voie, afin de poursuivre ses études et ainsi passer son bac à la fin de l'année scolaire. Souvent aux courses avec son oncle Noël Langlois, le jeune homme a rapidement voulu monter sur le sulky. « Quand mon père a repris sa licence d'entraîneur voilà dix ans, j'ai tout de suite voulu faire ça. J'ai effectué mon stage de troisième chez mon oncle et cela m'a plu. Ensuite, j'ai participé à des raids (courses écoles non officielles). Maintenant, mon père et mes amis m'ont conseillé de garder cette activité comme loisir. C'est ainsi que je suis devenu amateur. »

Une première attendue

Souvent sur les champs de courses durant le saison estivale, Camille a connu de nombreux accessits grâce notamment à Ténor du Courant (entraîné et propriété de son père), Saphir de l'Ourcq, Uzzolo ou encore Trop Belle Nana. Mais c'est lors de la réunion Premium du 18 mars dernier à Agen, que le jour de gloire est arrivé. « J'avais une belle chance la semaine d'avant, mais je me suis fait embarqué. Le moral à zéro, j'ai eu un coup de fil de mon oncle qui m'a annoncé que je driverai Tolbiac en Premium dans une semaine. La pression était présente, mais après l'interview à Equidia, je me suis déstressé. Quant à la course, elle était donnée avec l'aide de l'autostart. Nous sommes très bien partis et j'ai ensuite contrôlé la course. » Une joie immédiate qui s'est notamment retransmise sur les réseaux sociaux. On pouvait ainsi lire sur la page du jeune homme : « C'est le plus beau jour de ma vie, aujourd'hui j'ai réalisé mon rêve, 10 ans que j'en rêve, 10 mois et 46 courses que je cours après, je l'ai fait, j'ai gagné, merci Tolbiac, merci tonton Noël, merci papa et merci à tous mes supporters. » Ce genre de réactions qui pourraient redonner la passion des courses aux gens si elles n'étaient pas si rares.

Un avenir plein d'espoir

Majeur au mois de novembre, Camille espère avoir son bac et ensuite poursuivre ses études. Quant à un éventuel passage chez les professionnels comme l'ont fait récemment dans la région Franck Marty ou encore Maxime Grasset, il ne l'envisage pas du tout pour l'instant. L'essentiel étant bel et bien de prendre du plaisir sur les hippodromes. « Pendant l'été, j'espère encore driver un maximum durant les week-end. Je vais aussi faire le meeting de Biarritz. Nous aurons notre bon cheval Ténor du Courant, qui y trouvera des tâches faciles ou encore Viking d'Occagnes, dont je m'occupe. Nous l'avons requalifié de bonne manière mercredi dernier. »

Souhaitons bonne route à ce sympathique passionné.