Le Prix du Prince d'Orange (gr. III ; 2.000 m) va nous donner l'occasion de revoir en compétition Ghaiyyath (ex-Pitch Dark, absent des pistes depuis sa victoire dans les Autumn Stakes (gr. III) à Newmarket l'automne dernier. Ce succès conférait alors au fils de Dubawi des prétentions pour les classiques de la saison suivante. Malheureusement pour lui, une blessure a stoppé sa progression et l'a empêché de relever les défis qui se présentaient à lui. De retour à l'entraînement depuis plusieurs semaines, il a été envisagé qu'il participe au St. Leger (gr. I) mais Charlie Appleby a préféré faire preuve de sagesse : "Le timing est trop serré pour le St. Leger voilà pourquoi il dispute cette course en France. C'est un cheval que nous adorons et pour lequel nous avons beaucoup d'ambition. Il a progressé physiquement et devrait encore progresser au cours de prochains mois. Son travail nous satisfait pleinement. Tout va bien." Même s'il n'a jamais couru que sur 1.600 mètres, on peut supposer qu'un poulain capable de prendre part au St. Leger (2.900 mètres) n'a pas de problème de tenue. En revanche, au-delà de sa longue période d'inactivité, le manque d'expérience – il n'a couru que trois fois – peut lui être préjudiciable samedi.
Sacred Life, qui a lui aussi enlevé son groupe III à 2 ans, a déjà couru six
fois. Ce n'est pas cela qui lui offre une première chance évidemment mais on
est en droit d'attendre un très bon comportement du pensionnaire de Stéphane
Wattel, comme ce dernier nous l'explique : "Dans le Prix Daphnis, il a
manqué de réaction au moment du démarrage violent. Ça a toujours été un cheval
un petit peu long à réagir aux accélérations. J'espère un scenario différent
ici. On tente l'allongement de la distance avec lui et je suis assez confiant
sur le fait que ça lui convienne." Les quatre cents mètres supplémentaires
pourraient donc relancer le poulain de l'Ecurie Jean-Louis Bouchard, qui
faisait partie des meilleurs espoirs de la génération des 2 ans français l'an
passé avant d'afficher ses limites en 2018.
Après avoir enlevé son maiden au début de l'été, Folamour a été directement
orienté vers le Grand Prix de Paris (gr. I) où, sans être ridicule, il n'a pu
que prendre la quatrième place (sur six). Le bon terrain devrait jouer pour lui
et il a le droit de viser un accessit voire mieux.
Chilean n'a pas été en mesure d'enchaîner après sa victoire dans le Prix La
Force au printemps en terrain lourd. Comme on n'annonce pas de pluie, ses
chances ne paraissent pas manifestes.